Maxime Desert vit la musique comme il conçoit les relations humaines, avec le goût des émotions partagées, intenses et honnêtes. Ce chambriste dans l’âme a reconnu dans l’alto un frère de résonance, ample et chaleureux. Au service de la création contemporaine comme du grand répertoire, il est soliste des ensembles Multilatérale et Musiques Nouvelles. Chambriste reconnu, il crée en 2019 le New Gates Trio avec Matteo Cesari (flûte) et Aurélie Saraf (harpe) autour du projet Sonic Postcards, courtes pièces de 10 à 30 secondes proposées à tout compositeur désireux de partager ses sensations d’un monde suspendu par la crise sanitaire. Maxime fait partie du Trio Odradek, avec Stéphane Ginsburgh (piano) et Benjamin Maneyrol (clarinette).

Il collabore également étroitement avec la pianiste Mariane Marchal en explorant les multiples facettes de la musique pour alto et piano, mêlant classiques incontournables, œuvres méconnues et créations originales commandées à des compositeurs contemporains, révélant ainsi toute la versatilité et la créativité de ce duo instrumental. Ensemble, ils signent l’album “La Datcha de Chosta”, à paraître au printemps 2025 chez Paraty. Cet enregistrement met à l’honneur la Sonate pour alto et piano opus 147, ultime œuvre de Dimitri Chostakovitch, achevée peu avant sa disparition en 1975, il y a tout juste 50 ans. Ce disque célèbre aussi Fiodor Droujinine, l’altiste dédicataire de la sonate, et s’enrichit de créations contemporaines prolongeant cet héritage.

Maxime Desert joue sur un alto de 1952 du luthier italien Amedeo Simonazzi. Il enseigne à l’école de musique de Wiltz, au Luxembourg.

Son parcours

Altiste du Quatuor Tana entre 2010 et 2019, Maxime Desert enregistre avec ces pionniers de la création contemporaine l’intégrale des quatuors de Jacques Lenot, Steve Reich et Philip Glass, chacune louée par la presse, Choc Classica et Coup de cœur de l’Académie Charles Cros. Il tisse alors de riches liens avec des compositeurs audacieux tels que Yann Robin, Raphaël Cendo, Franck Bedrossian, Yves Chauris, Ondrëj Adamek, Karol Beffa, Jean-Paul Dessy, David Achenberg ou Philippe Boesmans. Concerts, festivals prestigieux, créations en cascade jalonnent les tournées et les rencontres. En 2013, il est lauréat HSBC du Festival d’Aix-en-Provence.

En 2017, son interprétation, auprès de l’ensemble Les Métaboles, de Rothko Chapel de Morton Feldman, « subtilement dosée dans les dynamiques, la couleur et le vibrato » (Michèle Tosi, Res Musica), est un tournant dans son approche de la musique. S’affirme alors l’envie d’explorer de nouveaux horizons en suivant son propre rythme au fil de projets de plus en plus personnels.

Sa riche expérience lui permet de travailler aux côtés de nombreux orchestres prestigieux. Il a notamment collaboré avec l’Orchestre national de Belgique, l’Orchestre philharmonique de Liège, ainsi que le renommé Klangforum de Vienne, reconnu pour son engagement dans la musique contemporaine.
Depuis ses premiers pas au piano, son entrée au Conservatoire de Valenciennes à 7 ans, sa médaille d’or au Conservatoire de Douai comme… violoniste, Maxime Desert s’épanouit tout à fait en pratiquant l’alto au Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison en 2005, dans la classe de Françoise Gneri avec laquelle il obtient le Prix d’Excellence. Il y bénéficie également des conseils de Tasso Adamopoulos et Pierre-Henri Xuereb. Il obtient son Master avec Grande Distinction au Conservatoire royal de Musique de Bruxelles en 2010 auprès de Thérèse-Marie Gilissen et bénéficie tout au long de son apprentissage et sa carrière de musicien des conseils de maîtres tels que le Quatuor Jerusalem, Alfred Brendel, Gabor Takacs, Andrés Keller, Nicholas Kirchen et David Alberman.