Les personnes atteintes de déficit de la perception musicale ont du mal à reproduire des mélodies ou à détecter les fausses notes dans une chanson. Elles chantent peut-être faux, mais surtout, elles ne s’en rendent pas compte.

 Agathe Pralus-Durand, post-doctorante au Centre de recherches en neurosciences de Lyon, explique à France Musique que ce déficit provient, non de l’oreille, mais du cerveau. Les connexions internes entre les régions fronto-temporales seraient responsables de ce déficit. Rien d’irrémédiable d’après la chercheuse qui mène actuellement une étude sur le sujet. Lors de celle-ci, l’activité du cerveau des volontaires sera étudiée pendant l’écoute de deux mélodies, afin de juger quelles zones du cerveau sont chargées de faire la distinction entre elles.

Les volontaires de l’expérience auront aussi des exercices simples à réaliser, sur une tablette depuis chez eux, afin que leurs progrès puissent être évalués. Car, si ce déficit est de naissance, il n’est pas irréversible. La chercheuse affirme à France Musique que notre cerveau n’est pas figé.

Le déficit de la perception musicale s’approche de l’amusie, une anomalie neurologique empêchant la perception du rythme, de la mélodie ou des accords, chez des personnes qui n’ont par ailleurs aucun trouble d’audition. C’est un trouble qu’une formation musicale ne saurait atténuer.

A terme, Agathe Pralus-Durand explique que “cela va nous permettre de mieux comprendre les mécanismes de l’audition, et d’aider des personnes malentendantes, par exemple, à mieux percevoir leur environnement. »

Le Centre de recherches en neurosciences de Lyon est actuellement à la recherche de volontaires pour poursuivre cette étude. Vous pouvez réaliser un test suivi d’un questionnaire pour aider la recherche à l’adresse suivante.

Pour en savoir plus lisez l’article complet et écouter le reportage de Sofia Anastasio sur France Musique.